Michel Gurfinkiel

Michel Gurfinkiel

Michel Gurfinkiel

Vous avez dit "fake news" ?

Comment un journaliste du Monde « invente » des informations. Comment la Direction du Monde refuse d’accorder un droit de réponse aux personnes lésées par ces « fake news ».

 

Le 13 février 2017, j’ai adressé aux Directeurs de la rédaction du Monde la lettre suivante, par courrier recommandé avec accusé de réception :

 

Messieurs les Directeurs de la publication,

Monsieur le Rédacteur en Chef,

 

Rentrant d’un voyage à l’étranger, j’apprends que le journal Le Monde a publié en date du 3 février dernier, sous la signature d’Alexandre Piquard, un article intitulé Pas de Breitbart News en France avant plusieurs mois.

 

Cet article comporte, à mon sujet, des informations fausses, biaisées et entachées de malveillance, que je ne puis laisser passer.

 

Je vous prie donc, et au besoin vous requiers comme la loi m’y autorise, de publier intégralement dans vos colonnes, au même endroit que l’article en question et dans la même mise en page, la mise au point ci-après et ci-joint.

 

Veuillez agréer, Messieurs les Directeurs de la publication, Monsieur le Rédacteur en Chef, l’expression de ma parfaite considération.

 

Michel Gurfinkiel

 

Deux mois plus tard, Le Monde n’avait pas tenu compte de mon droit de réponse. Je rends donc publique la mise au point dont j’avais demandé la publication :

 

 

 

DROIT DE REPONSE DE MICHEL GURFINKIEL

 

M. Alexandre Piquard, « journaliste médias », a publié dans le numéro du Monde daté du 3 février un article intitulé Pas de Breitbart News en France avant plusieurs mois.

 

Cet article me mentionne de la manière suivante :

 

En fin d’année, comme l’a appris Le Monde, Breitbart a en effet contacté plusieurs journalistes français : parmi eux, Michel Gurfinkiel, de Dreuz.info, un site « conservateur chrétien et pro-israélien », Pascal-Emmanuel Gobry, journaliste et éditorialiste en ligne de droite, ancien rédacteur en chef adjoint d’Atlantico, ainsi qu’un autre journaliste de ce site libéral français. Mais ces deux derniers ont, selon nos informations, refusé de s’engager dans le projet.

 

Ces quelques lignes sont, en ce qui me concerne, fausses et – compte tenu de la manière dont par ailleurs Breitbart est présenté dans l’article – empreintes de malveillance :

 

1.     Je n’ai jamais été pressenti par Breitbart, ni en vue de faire partie de la rédaction d’une éventuelle édition française de cette publication, ni pour d’autres raisons, de quelque nature qu’elles fussent.

2.     Il est inexact, et réducteur, de me présenter comme un journaliste « de Dreuz.info ». J’ai autorisé ce site, parmi beaucoup d’autres, à reproduire librement certains de mes articles. Pour le reste, ma carrière journalistique dans la presse française et américaine s’est déroulée et se déroule dans d’autres publications.

3.     Par la tournure de sa dernière phrase, M. Piquard laisse entendre que si M. Pascal-Emmanuel Gobry et « un autre journaliste » du site Atlantico ont « refusé de s’engager dans le projet » Breitbart, je n’aurais pas, pour ma part, exprimé un tel refus.

 

Je suis d’autant plus outré des propos de M. Piquard à mon égard que ce dernier m’a contacté dans le cadre de son enquête, à plusieurs reprises et avec quelque insistance, et que je me suis efforcé, alors même que j’étais en déplacement à l’étranger, de lui répondre avec patience et dans les règles d’une confraternelle politesse. Il me paraît utile de rendre publique l’intégralité de nos échanges, qui se sont déroulés par SMS :

 

iMessage jeudi 26 janvier à 18h38, émanant d’un numéro de portable français commençant par les chiffres 06 :

 

Bonjour, Alexandre Piquard, du Monde, rubrique medias, je cherche à vous joindre. Auriez vous un instant ? Merci beaucoup. Bonne fin de journée
Envoyé de mon iPhone

 

Réponse de Michel Gurfinkiel par iMessage, jeudi 26 janvier, 20h30 :

Je suis actuellement à l'étranger. En quoi puis je vous être utile ?

 

Piquard, iMessage, jeudi 26 janvier, 22h59 :

Bonsoir, désolé de vous déranger tard. Je m'intéresse à Breitbart et notamment à ses projets en France. Pourrais-je vous appeler demain en milieu ou fin de matinée ? Merci et bonne soirée

 

Piquard, iMessage, vendredi 27 janvier, 13h05 :

Bonjour, à quel moment pourrais-je vous parler un petit instant ? Maintenant ? Merci beaucoup et bonne journée

 

Réponse de Michel Gurfinkiel par iMessage, vendredi 27 janvier, 14h09 :

Cher Monsieur, je suis à l'étranger, comme je vous l'ai dit. Il m'est donc un peu difficile d'avoir une conversation téléphonique, faute de ligne filaire à proximité. Concernant Breitbart, je ne pourrai d'ailleurs pas vous dire grand chose, sauf qu'ils ont envisagé de créer une édition française. Mais je ne sais pas s'ils iront très loin. Mon expérience est que les groupes de presse étrangers explorent souvent le marché français et concluent presque toujours à l'impossibilité de travailler chez nous. Seules exceptions : les journaux féminins ou de mode… Je peux me tromper dans ce cas précis, bien entendu.

 

Piquard, iMessage, vendredi 27 janvier, 14h09 :

Ok merci beaucoup. Savez vous avec qui ils sont en contact en France ? Avez vous eu des retours direct de leur part ?

 

Réponse de Michel Gurfinkiel par iMessage, vendredi 27 janvier, 14h09 :

Non, je ne sais pas du tout. Désolé de ne pas vous être plus utile sur ces points.



Piquard, iMessage, vendredi 27 janvier, 14h09 :


Ok merci

 

Piquard, iMessage, vendredi 27 janvier, 18h30 :

 

On m'a dit que vous aviez été en contact avec quelqu'un de Breitbart UK qui cherchait des noms de gens pour tenter de monter Lequipe française (sic). Qui a-t-il pu trouver ? Dans quel délai voudrait-il monter son équipe ? Merci encore

 

iMessage répété :

On m'a dit que vous aviez été en contact avec quelqu'un de Breitbart UK qui cherchait des noms de gens pour tenter de monter Lequipe française. Qui a-t-il pu trouver ? Dans quel délai voudrait-il monter son équipe ? Merci encore

 

On notera que M. Piquard ne m’a jamais demandé loyalement et explicitement si j’avais été pressenti pour faire partie d’une éventuelle équipe française de Breitbart, et qu’il n’a jamais cherché à s’informer sur mon parcours professionnel ou sur mes relations avec Dreuz.info. On notera qu’il a recouru peu à peu à un ton étrangement inquisiteur, comme s’il n’était pas journaliste mais officier de police. On notera enfin qu’il n’a pas cru devoir citer les réponses que j’ai apportées à ses questions.

 

Aux lecteurs du Monde d’apprécier.

 

Michel Gurfinkiel

 

© Michel Gurfinkiel, 2017

 

 

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